Soi (pensons à)

Par

le

Pinman
1 mars 2017

PENSONS À SOI

Rien d’égoïste dans l’idée, bien au contraire ; notre quotidien n’est que relations permanentes avec le monde…

Alors, si l’on tentait un court instant de s’écouter ? Si l’on tentait d’entrer dans une conscience, non pas de l’action, mais de l’attitude, d’explorer notre manière d’être corporelle, notre façon de respirer, notre qualité mentale.
Juste un court instant, se dénuder pour entrer en ce lieu qui est le nôtre et, peut-être, se (re)découvrir chaque jour un peu plus.

Il se peut alors que les bénéfices soient grands dans notre relation avec le monde…

 

NOTRE MANIÈRE D’ÊTRE CORPORELLE

« Comment je vais ? », « Que dit mon corps ? », « Comment se comporte-t-il ? »… Questions d’apparence simple que l’infinité de détails corporels pourrait saboter et rendre compliquées.
Il faut de la concentration et de l’intériorité dans cette enquête.
Cependant, une première réponse pourrait en amener d’autres : « Tiens? J’ai les sourcils froncés »….
« Et comment est le front?, les petits muscles autour des yeux? les lèvres?, la mâchoire?, la langue?, et tout le reste… ? ».
Jour après jour, j’apprends à me rendre compte, à entrer plus facilement dans la conscience du corps.
Il se pourrait bien que cela devienne de plus en plus naturel…

Le yoga aide à trouver cette conscience et voici une pratique pour aider à cela (10 mn) :

Sur Yogapage.com / séances publiques / « Séance du matin – Prise de conscience corporelle »
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PratiqueManieredEtre

NOTRE FAÇON DE RESPIRER

Les Yoga-Sutra indiquent que la maîtrise du souffle (pranayama) se réalise dans l’arrêt des mouvements incontrôlés de la respiration (YS II.49).
Pour dire autrement, le pranayama est la présence d’une respiration calme, paisible, consciente, contrôlée, régulière, rythmée…
Le résultat annoncé? «Alors ce qui recouvre la lumière est éliminé»
(YS II.52).
Ceci met en avant le rôle purificateur de la respiration consciente…

Texte inspiré des commentaires de Frans Moors

Pranayama

photo de Krishnamacharya lors d’un exercice de pranayama (c)

 

NOTRE QUALITÉ MENTALE

Fermez les yeux, soupirez, baillez, respirez profondément quelques fois…
Puis, tentez d’apporter de la détente : relâchez le visage, la mâchoire, baissez les épaules, décontractez l’abdomen…
Enfin, laissez aller 5 minutes, sans vouloir maîtriser quoi que ce soit…

Ensuite, interrogez-vous :
-« Dans quel espace temporel mon mental m’a-t-il emmené? Passé, présent, futur? »,
-« Pour y faire quoi? Quelles étaient mes réflexions? »,
-« Était-ce agréable, attristant, neutre? »,
-« Y avait-il des sensations, des sentiments, des émotions? »,
-« Pourquoi? ».

Ce moment de réflexion permet de placer un petit espace intérieur, une écoute de l’activité mentale.
Cela devient, tranquillement, une douce prise de conscience et il arrive souvent que le «Pourquoi?» final fasse remonter toute une histoire aboutissant à la réflexion du moment.
La démarche n’est pas facile, elle demande de la volonté, de la concentration, un effort intellectuel pour s’y attarder.

Faire ceci régulièrement est intéressant car, jour après jour, le mental se forge, se ‘muscle’, une habitude se met en place.
On se rend alors compte que cette réflexion se fait naturellement et que parfois, de bonnes questions apparaissent : celles qui amènent les réponses nous conduisant vers le chemin de notre découverte…

CONNAIS-TOI TOI-MÊME ET TU AIMERAS

Ce chemin nous ouvrira les clés de notre passé : nous y trouverons des fruits issus de nos actions, des habitudes forgées au gré du temps et aussi, des afflictions nées de notre méconnaissance.

La relation à Soi nous apporte donc des réponses sur notre relation au Monde, terrain de jeux infini pour nos recherches.
C’est à l’aide de nos rencontres sur le ‘terrain’ que par la suite, en coulisse, dans la relation avec Soi, nous alimentons de nouvelles réflexions dont l’objectif est de nous rapprocher du discernement, de la Lumière.

« Connais-toi toi-même et tu aimeras » : tu aimeras la relation avec la vie car tu comprendras pourquoi ici tu es bien, et là-bas un peu moins. Tu comprendras pourquoi tu ‘es’ ou pourquoi tu ‘n’es pas’, pourquoi tu désires ou tu jalouses, pourquoi tu aimes ou tu rejettes.

Ainsi venant, ta réflexion, amenée après ta pratique corporelle et ta respiration, saupoudrée savamment d’un parfum de «lâcher-prise» et de «contentement» (entre autres), t’aidera à avancer et à aimer.

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